par Maxime, développeur Magento au sein de l’Agence Dn’D

L’éco-conception d’un projet ne se focalise pas uniquement sur son développement ou les éléments techniques qui le composent. Malgré tout, cela n’empêche pas les développeurs de cultiver leur éco-responsabilité avec de nombreuses bonnes-pratiques de développement. Il ne faut pas seulement penser au besoin du client, mais prendre aussi conscience de l’impact de son code du point de vue de sa consommation en énergie… Comme nous l’avons vu lors d’un précédent article sur Les bonnes pratiques liées à la sobriété numérique, pour se rapprocher d’un développement éco-responsable, il est obligatoire de respecter les normes et les règles de base pour ensuite y appliquer certaines bonnes pratiques écologiques. 

Bien sûr, la première étape, avant même d’agir, c’est de comprendre  comment le numérique agit sur l’environnement : quel est son véritable impact écologique ? De quelle manière pollue-t-il ? Découvrez les réponses à ces différentes questions dans cet article dédié !

Le numérique : une source de pollution… Vraiment ?

Vous vous en doutez, si la question est posée, c’est bel et bien que le numérique pollue. Le plus complexe est d’arriver à déterminer son véritable impact sur l’environnement. Il est beaucoup plus simple de déterminer l’empreinte carbone d’un ordinateur que de calculer l’émission des gaz à effet de serre rejetés suite à la navigation sur une page web. Afin de répondre à cette question déterminante, il paraît important de faire le distinguo entre deux notions : la pollution matérielle et la pollution dite “invisible”

La pollution matérielle 

La pollution matérielle des équipements numériques semble, à première vue, ne pas être directement reliée à l’éco-responsabilité numérique. Elle comprend la pollution de nos fournitures nécessaires pour travailler. En effet, les équipements numériques (ordinateurs, serveurs, etc.) polluent “par défaut” rien que par leur existence, tout comme un déchet qu’il faut un jour jeter et remplacer. Cette pollution est la plus simple à représenter et à concevoir, car les déchets sont visibles.

Néanmoins, afin d’appréhender tous les impacts que notre métier génère sur l’environnement, il est essentiel de comprendre que la pollution matérielle, n’est pas la seule source de pollution. De plus, les concepteurs du numérique sont généralement conscients qu’ils travaillent au sein d’un domaine polluant et c’est d’ailleurs cette prise de conscience qui vous a certainement poussé à lire cet article.

La pollution dite « invisible » 

Qu’il s’agisse des ressources naturelles utilisées à la fabrication des ordinateurs ou encore l’énergie utilisée pour leur alimentation en électricité, un grand nombre des effets néfastes d’un équipement sont émis tout au long de leur cycle de vie. Certaines solutions écoresponsables pour concevoir une plateforme digitale peuvent avoir, sur le long terme ainsi qu’à plus petite échelle, une incidence sur la durée de vie de nos équipements. Près de 30,73 milliards d’objets connectés sont sur le marché mondial à l’heure actuelle. Chacun de ces appareils émet une “empreinte carbone” plus ou moins forte. 

Lorsque l’on parle de l’impact du “numérique” sur l’environnement, cela comprend non seulement le fonctionnement même du web, mais aussi l’utilisation des équipements nécessaires pour y naviguer comme un téléphone ou un ordinateur.  La pollution matérielle est davantage visible que l’impact de notre navigation sur le web. Cela est assimilé comme “l’empreinte carbone”, un terme utilisé pour calculer et estimer l’impact écologique d’un équipement. L’abus le plus courant avec cette expression est de ne pas prendre en compte l’ensemble des facteurs qui constituent les effets néfastes que peut générer ce dernier sur la planète. Même si l’on parle ici de “carbone” (qui fait référence au CO2 dégagé), nous pouvons également mentionner la consommation d’eau, les ressources naturelles, les enjeux sociaux, ou encore l’émission des autres gazs à effet de serre en dehors du CO2 (comme l’hexafluorure de soufre, qui accentuent beaucoup plus le réchauffement de l’air et de la terre que le CO2). Pour savoir à quel point un objet est néfaste pour l’environnement, il faut donc prendre son empreinte carbone et l’appliquer sur l’ensemble de son cycle de vie (extraction des ressources naturelles, construction, transports, utilisation, recyclage, fin de vie). On parle alors d’analyse du cycle de vie (ACV). Les effets de la pollution des appareils numériques est une chose, mais certaines personnes semblent étonnées d’apprendre que le numérique pollue également beaucoup. Nous vous invitons à compléter cette partie avec l’article Comprendre et appliquer l’éco-conception qui se concentre sur l’éco-conception du côté design, où nous détaillons les étapes de ce cycle de vie ainsi que les ordres de grandeur liés à l’empreinte carbone du numérique.

Concepteur du numérique : quel rôle avons-nous ?

Vous vous dites sûrement que notre priorité n’est pas de sensibiliser et d’agir sur la surconsommation ou la production de déchets numériques, et vous avez sans doute raison. Néanmoins, aujourd’hui et à l’avenir, nous pouvons, toutes proportions gardées, aider à ce qu’un appareil numérique puisse vivre plus longtemps ou du moins diminuer son impact sur l’environnement. 

Pour la pollution matérielle, des solutions existent pour prendre soin de ses équipements comme les nettoyer régulièrement, les ménager lors de leurs transports, limiter leur exposition à des températures “extrêmes” ou encore privilégier des circuits de reconditionnement lorsqu’il faut les renouveler.

Nos sites et nos applications peuvent à termes être utilisés par des milliers de personnes, qui peuvent pour chacune d’entre elles polluer à leur échelle. Réfléchir à leurs conceptions de manière écologique dès le premier utilisateur, en appliquant les bonnes pratiques liées à la sobriété numérique et ainsi permettre de limiter la pollution “invisible”. 

Agir de cette manière dans le domaine du web, encore peu critiqué pour sa part de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre mondiales, permet de conscientiser notre travail de tous les jours et, pourquoi pas, prendre de l’avance sur de possibles futures réglementations sur la pollution de nos sites et applications.

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