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par Sylvain, Responsable d’offre PIM au sein de l’Agence Dn’D

Les entreprises B2B et B2C ont appris au fil du temps que la pertinence et l’exactitude des informations produits sont des éléments vitaux pour mettre en place une expérience client optimale. Cependant, la production d’un contenu de qualité peut s’avérer difficile, en particulier si vous disposez de plusieurs canaux numériques et physiques. Il est essentiel de garantir une bonne qualité des données, de créer une expérience utilisateur unifiée pour les clients sur l’ensemble des canaux et de disposer d’un processus simple pour télécharger des datas provenant de plusieurs sources : c’est ici que l’utilisation d’un outil PIM (= Product Information Management) s’avère primordial.

Vos clients recherchent plus que jamais des informations sur les produits avant de se décider à acheter. Une étude menée par Google a montré que le nombre de points de contact au cours d’un parcours client a doublé en quelques années. Cela nécessite de gérer les informations produits avec davantage de minutie. Le PIM peut permettre au personnel de vente et aux interfaces numériques d’offrir les meilleures informations possibles, tout en garantissant que l’expérience du client soit à la fois pertinente et unique.

Loin des grands argumentaires commerciaux et marketing, nous souhaitons, à travers cet article, faire un retour aux sources et vous expliquer les fondements de cet outil incontournable du commerce qu’est le PIM. Quelles sont les différentes fonctionnalités offertes par cette technologie ? À qui s’adresse le PIM ? Comment cela se décline-t-il en termes d’infrastructure SI ? C’est ce que nous allons vous expliquer dans cet article !

Historique du PIM

“Historique” est un bien grand mot : rappelons que le “WWW” (= World Wide Web) date de 1991 et que la toute première commande en ligne a été passée le 11 août 1994… Étiez-vous né ?

La vente par correspondance date de quelques siècles de plus. Par exemple, Le Printemps avait édité son catalogue de 144 pages en 12 langues en… 1870 ! (non non pas 1970). Cependant, les catalogues de l’époque étaient gérés de façon très artisanale. Le commerce a vécu une première étape dans sa révolution informatique avec la popularisation des “codes à barres” (ou UPC pour Universal Product Code ; aujourd’hui “EAN13” en France) afin d’identifier un produit de façon unique.

DND - Catalogue Printemps

Catalogue produits du Printemps – Été 1897 (source : Groupe-Printemps)

Remémorons-nous avec nostalgie l’époque française de la VPC par minitel, l’âge d’or de La Redoute et des 3 Suisses, sans oublier la fin des années 1990, période durant laquelle l’essor d’Amazon et d’eBay bat son plein. Même si ce ne sont alors qu’une minorité d’utilisateurs qui réalisent leurs achats en ligne, ce n’est qu’autour des années 2010 que les habitudes de consommation évoluent profondément au sein de la population. Dès lors, toutes les équipes marketing n’ont qu’un mot à la bouche : “omnicanalité”, “omnicommerce”, ou encore “vision produit 360”, pour faire face à une nouvelle réalité : comment avoir une donnée produit cohérente à communiquer à mon client lorsqu’il se rend en boutique après avoir visité mon application mobile de marque ou réalisé un panier “en attente” sur mon site E-Commerce ?

Pour pallier cette problématique, les collaborateurs.trices concerné(e)s mettaient en œuvre des fichiers excels complexes et les partageaient via des interfaces Drive qui devaient se mettre à jour chaque semaine. Bien entendu, cela n’était pas l’idéal : les données étaient fragmentées, ce qui freinait la productivité des différentes équipes, qui n’avaient alors pas accès à une source d’information centralisée, unifiée et actualisée en temps réel.

Face à cette perte d’informations cruciales dans la vente, les équipes IT ont joué la carte du MDM (= Master Data Management) pour centraliser ces données et faciliter leur retransmission. Néanmoins, ces applications n’étaient pas spécifiques aux produits (un MDM peut stocker de la donnée client, fournisseur, stock…) et donc, leur ergonomie n’était pas optimale pour des utilisateurs business. Par conséquent, certaines applications homemade ont vu le jour, à mi-chemin entre MDM et back-office de plateforme E-Commerce : les prémices du PIM commençaient à voir le jour !

Parlons de l’infrastructure SI du PIM !

Pour mieux situer l’applicatif PIM, voici un exemple simplifié à l’extrême d’une architecture dit “classique” :

DND - Architecture PIM

Exemple d’une architecture PIM classique

Le PIM, à l’image du CRM (= Customer Relationship Management) pour les clients, est considéré comme une application dite de “middle-office”, dans le sens où l’outil se positionne entre l’ERP (= outil permettant de gérer et centraliser l’ensemble des activités de l’entreprise) et les applications de front (en magasin physique ou au sein d’une plateforme E-Commerce).

Bien évidemment, ceci n’est qu’une vision théorique et simplifiée, à laquelle nous pourrions ajouter des briques autonomes pour l’OMS (= Order Management System), le Marketing Automation, le DAM (= Digital Asset Management) et avoir une gestion des flux par ETL (= Extract, Transform, Load) ou ESB (= Enterprise Service Bus).

Quelles sont les différences entre MDM et PIM ?

Comme nous l’avons expliqué précédemment, le MDM ne gère pas que les produits, mais toutes les entités d’une entreprise (clients, fournisseurs, stocks…). Si nous analysons le périmètre “produits” tel qu’il serait géré dans un PIM ou dans un MDM, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

  • Un MDM est essentiellement utilisé pour du stockage d’informations sourcées depuis d’autres applicatifs, afin de réaliser des dédoublements, des fusions et garantir une base de données maîtresse, unique et fiable.
  • Un PIM, quant à lui, s’oriente davantage vers le marketing. Son objectif est de faciliter l’enrichissement des produits avec une interface ergonomique et proposer des fonctionnalités dites de “gain de temps”.

DND - PIM selon Akeneo

Le fonctionnement du PIM selon Akeneo (source : Akeneo)

DND - PIM selon Pimcore

Le fonctionnement du PIM selon Pimcore (source : Pimcore)

DND - PIM selon Plytix

Le fonctionnement du PIM selon Plytix (source : Plytix)

Les fonctionnalités basiques du PIM

Comme vous l’aurez compris, l’usage principal d’un PIM est de mettre à disposition des utilisateurs métier (acheteurs, assistants achats, chef de produit, logisticiens, merchandisers, gestionnaires d’assortiment…) un outil ergonomique, à l’image d’un forum de travail, conçu de manière à mutualiser leurs efforts et centraliser les données provenant de différentes sources en amont (ERP, BDD fournisseurs, datalake…), afin de les mettre à disposition des applications en aval (application mobile, application vendeur, site B2C, site B2B, logiciel de télémarketing…).

Grâce à ses fonctionnalités les plus courantes, un outil PIM vous permet de :

  • Diversifier les typologies d’attributs produits (mesures, textes, listes à choix simples ou multiples, nombres, dates, images…),
  • Définir un template de saisie pour sélectionner les attributs nécessaires aux typologies de produits vendus,
  • Contrôler la qualité de l’enrichissement des produits (plus ou moins avancé),
  • Gérer l’assortiment des produits avec efficacité,
  • Contextualiser les contenus mis en avant avec des informations sur-mesure,
  • Gérer les droits d’accès aux produits et les informations produits,
  • Assurer une gestion optimale des traductions,
  • Créer des liens entre les différents produits,
  • Permettre l’importation et l’exportation par fichiers plats,
  • Avoir un dashboard de pilotage de l’enrichissement à disposition.

Les fonctionnalités avancées du PIM

En fonction des solutions choisies, du marché sur lequel se positionne l’éditeur, nous pouvons identifier d’autres fonctionnalités plus poussées, pertinentes en fonction de votre activité et de vos besoins. Ces dernières vous permettent de :

1. Gérer la priorisation de la confiance des sources d’importation (exemple : préférer la donnée ERP si elle est présente, sinon, opter pour la donnée fournisseurs),

2. Bénéficier d’une gestion avancée des médias et de fonctionnalités inhérentes aux DAM, telles que :

  • Le resizing,
  • Le cropping,
  • Le détourage automatique,
  • L’enrichissement de données propres au média (et non pas au produit),
  • L’obtention d’un espace de stockage plus ou moins important,
  • La mise à disposition d’une base d’exposition pour garantir un usage direct par les applicatifs frontaux.

3. Transmettre des environnements dédiés à vos partenaires :

  • Un environnement de saisie de données à destination des fournisseurs,
  • Un environnement de consultation des données pour les consommateurs tiers (marketplace, agence de traduction, agence presse, revendeurs…).

4. Gérer un workflow de travail permettant une chronologie d’enrichissement par typologie d’utilisateurs,

5. Accéder aux données (lecture/écriture) par API tout en bénéficiant d’une mise à disposition d’événements de déclenchement,

6. Réaliser du mapping de données pour faire correspondre facilement les besoins tiers avec les datas disponibles,

7. Bénéficier de règles de transformation/d’enrichissement automatiques,

8. Importer/Exporter le modèle de données.

Conclusion

De plus en plus de marchands souhaitent améliorer leurs processus internes et offrir une expérience client optimisée à leurs acheteurs. En intégrant un PIM à votre socle technologique, vous renforcez l’expérience d’achat de vos clients mais aussi la productivité de vos équipes. En effet, la valeur ajoutée d’un système PIM apporte un lot d’avantages décisifs pour de nombreux départements de votre entreprise :

    • Les équipes de vente, qui ont besoin de données produit précises et actualisées à tout moment pour personnaliser la relation client.
    • Les responsables E-Commerce, qui doivent fournir les dernières mises à jour de contenu, garantir une interface utilisateur cohérente et de qualité, tout en augmentant les taux de conversion de la plateforme.
    • Les équipes marketing, chargées de créer et de modifier des campagnes sur plusieurs canaux numériques.
    • Vos clients potentiels, qui peuvent effectuer leurs achats en étant sûrs de recevoir des informations produit actualisées et complètes.

Il existe une multitude d’outils PIM sur le marché. N’hésitez pas à réaliser un diagnostic interne de votre activité et de votre infrastructure globale afin d’analyser plus en détails vos besoins en matière de gestion du catalogue produits. Pour y parvenir dans les meilleures conditions, nous vous conseillons de vous faire accompagner par une équipe spécialisée. Cela vous permettra d’autant plus de déterminer la solution qui sera le mieux adaptée à vos besoins !

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